Un trail autour des Annapurnas n'est pas une idée comme une autre, car au-delà de la course, de la compétition, se profile une aventure sportive unique en son genre. Courir est aisé pour le commun des mortels. Mais courir l'Himalaya avec comme seule assistance le contenu de son sac à dos et l'hospitalité des ethnies himalayennes n'est pas chose facile. Du départ à l'arrivée de chaque étape, le concurrent ne devra compter que sur lui pour trouver son chemin, gérer son effort, assurer son ravitaillement et transporter son équipement durant le temps de course de chaque étape.
1ER ETAPE : BESI SAHAR (820 m) –CHYAMJE (1430 m), + 1600 m et – 900 m Départ de BESI SAHAR à 8h, le groupe de tête c'est vite formé et les coureurs népalais nous annoncent de suite la couleur : ils vont courir en équipe. On commence par une crête, puis on longe le fleuve par un large sentier jusqu'à BHULBHULE puis un petit sentier de treck jusqu'à CHYAMJE. Pendant le parcours on traverse des ponts suspendus, en bois, en bambou et métallique. Sur le sentier on traverse plusieurs villages qui ne sont pas mentionné sur la carte et on rencontre des caravanes de mules (5 à 20 bêtes ) chargées en divers choses qui nous freinent lors de notre périple car le sentier par endroit est tellement étroit que seul 1 personne ou animal peut passer. Lors du départ, j'ai bien précisé aux coureurs que lorsque l’on croisait l’une de ces caravanes, il fallait se mettre coté paroi et que si le caravanier disait de ne pas passer, il fallait l'écouter car l'une de ces bêtes pouvait basculer dans le vide (j'ai bien fait comprendre qu'eux travaillaient et que nous, nous étions là pour le loisir, entre parenthèses) Je finis avec une contracture à la cuisse gauche dû au condition de transport en bus d'une durée de 7 heure de KATHMANDU à BESI SAHAR. PARCOURS TRES CASSANT ALTERNANCE DE MONTEES ET DE DESCENTES AVEC CAILLOUX –ESCALIERS ET LA PLUIE.
2ème ETAPE CHYAMJE (1430 m) - CHAME (2630 m), + 2700 m et – 1300 m
Au départ, passage d'un pont suspendu, puis parcours très escarpé jusqu'à CHAME (2713 mètres ). Les gens sont toujours très accueillants, ils rient de bon cœur de nous voir passer en courant, moquerie ? Pas toujours, les enfants se prennent au jeu et courent avec nous lors de passage dans les villages. A mi-parcours on traverse une vallée glaciaire (on a l'impression de faire le voyage au centre de la terre de Jules Vernes). Pendant l’étape on rencontre toujours des colonnes de mules. En passant dans un village, je croise un sherpa avec sur son dos une vielle femme assise sur une chaise en bois (scène anodine). Sur le parcours un homme m'arrête pour me demander ce que l'on fait alors je lui explique le but de la course, le parcours, les diverses nationalités des coureurs, il est très attentif à ce que je lui dis et me souhaite bonne chance. LE PARCOURS SE DURCIT, ON MONTE DE PLUS EN PLUS. PASSAGE D'UN PONT EFFONDRE.
3ème ETAPE CHAME (2630 m) – MANANG (3535 m), + 1900 m et – 1050 m
Montée et passage de pont suspendu jusqu’au plateau de PISANG puis terrain très roulant, on traverse un pont suspendu (et oui encore ! ! ) Puis montée au contrôle à 3600 mètres au monastère de PISANG village avec vue sur les ANNAPURNA 2 et 4 en prime et direction le village de GHYRAU sur le flanc de la vallée pour un autre contrôle avec en prime une montée interminable de 1 heure pour accéder au village, un vrai nid d'aigle. J'arrive presque en même temps que l'un des coureur népalais et on repart ensemble pour MANANG sur un sentier toujours en flanc de montagne pour finir dans une impasse au pied d'une ruine d'un monastère, on a pris la décision de reprendre un sentier que l'on apercevait en contrebas mais il fallait descendre à moitié en glissant et l'autre moitié en escalade très dangereux car on est quand même à environ 4100 m. En se débrouillant temps bien que mal on arrive sur le sentier et on repart jusqu'à un village où l'on nous interpelle, c'est un groupe de coureurs qui comme nous c'est perdu. On se regroupe, je prends les rennes (car certains ne voient plus ou ils sont et j'ai l'avantage de connaître le parcours de fin) et on repart direction MANANG. 90 % DES COUREURS SE SONT PERDUS SUR L'ETAPE. LA FATIGUE DE L'EFFORT, L'ALTITUDE, COMMENCE A FAIRE DES DEGATS (UN DES COUREURS ARRIVE EN ETAT DE TRANSE ET DE DESYDRATATION AVANCE). Après m'être restauré, je vais, avec Jannick faire un tour dans le village, on se retrouve à jouer au volley-ball avec les ados du village (filles et garçons) pendant 1 heure 30, on a bien ri et on s'est surtout bien défoulé.
JOUR D’ACCLIMATATION A MANANG
Visite et test avec les médecins en place : deux américains, une suédoise. Le test consiste à mesurer l’oxygénation du corps au repos et après un effort en altitude, j’ai 89% d’oxygène au repos et je perds que 1% à l’effort. Puis, comme je l'avais promis a des coureurs, on est monté voir un “ LAMA ” de 85 ans pour nous bénir avant de passer le col de TORONG PASS. Ce “ LAMA ” vit depuis plus de 31 ans dans une grotte à 3900 mètres et une petite femme toute burinée et rabougri d’un âge incertain, lui sert ses repas, ce sont probablement les villageois qui lui emmenent de la nourriture. Donc, on se fait bénir par ce personnage, l’ambiance est comme irréelle et ça me fait quelque chose d’indéfinissable. La petite femme nous sert du thé, tout se passe exactement comme l'année dernière à croire que le temps n'a pas d'emprise ici. Elle me prend le menton et récite une prière, elle en a les larmes au yeux puis on redescend tous sans rien dire, l'ambiance ou l'atmosphère nous a comme apaisée, est-ce la magie du bouddhisme ou de l'endroit ? Entre 3500 et 3900 mètre, les gens cultivent encore en terrasse des pommes de terre, une femme avec son mari ramassent le crottin d'un groupe de chevaux dans une hotte en paille pour le mettre en tas en début des terrasses.
4ème ETAPE MANANG (3535 m) – PHEDI (4420 m), +3200 m et -2000 m
On suit un lit de rivière pour remonter sur un pont suspendu puis direction le sentier du lac de TILICHO LAKE pour remonter sur un monastère que je n'aurais jamais trouvé car je me suis perdu en remontant trop haut. Je me retrouve dans une steppe verte avec des plaques de neige, il me reste plus qu'a monter plus haut et prendre les crêtes pour retrouver mon chemin. Dans mon ascension, je croise une tente d'un chasseur, avec un chien et son cheval. A l'entrée rien ne bouge, je ne reste pas, en remontant un cours d'eau j'aperçois une bonne vingtaine de vautours qui tournent au-dessus de moi. Ils sont impressionnant, leur envergure doit faire dans les 2 mètres au bas mot. En montant plus haut, ils commencent à me raser de plus près. En arrivant à 4800 m, je comprends pourquoi ils me rasent, ils sont tous sur une carcasse de yack et doivent avoir peur d'un nouveau concurrent. Je continue mon chemin sur les crêtes en croisant des yacks en train de paître, j'ai devant moi toute la vallée de MANANG (vraiment magnifique) puis j'aperçois un népalais de l'organisation qui dirige les concurrents sur la deuxième partie de l'étape, il est étonné de me voir arriver de si haut et me dit que le point de contrôle est encore à 1heure en contrebas si je veux y aller, je m'abstiens, j'ai perdu trop de temps et j'entame une grande descente ou je fais quelques vols planés dans la boue. En arrivant à un point à 4700 mètres, on plonge dans une gorge, c’est un sentier sous la neige, verglacé par endroit qui descend et remonte sur un autre versant pour aller au point d’arrivé à 4300 mètres. La fin d'étape me semble durée des heures, mes forces commencent à diminuer, j'arrive à courir sur du faux plat mais sitôt la moindre cote, je suis limite de finir à genou. Il fait froid, le vent s'est levé, c'est dans ces moments là ou l'on se retrouve face à soi-même, devant son miroir où le mental compte plus que le physique, on pense à des milliers de chose mais surtout aux proches, à mes filles, ma femme. Tant bien qu'à l’arrivée j'arrive en titubant, Bruno l'organisateur sort du Lodge me prend dans ses bras et me demande si je lui en veux, je lui dis tout simplement que c'est la course. Bilan 9 heures de course + 2 heures de pénalité (pointage non fait au monastère) et baisse au classement. A peine rentré dans le Lodge Le médecin me fait passer de nouveau le test pour l’altitude et bilan : 86 % d'oxygène R.A.S, J'essaye de manger mais rien n’y fait, je vais me coucher 2 heures, puis je ressaye en me relevant mais rien ne passe donc je me recouche pour récupérer de l'étape. ETAPE TRES DURE, J'AI LAISSE ENORMEMENT DE JUS. 2 personnes ont des œdèmes faciales, pas grave mais assez hilarant les visages sont tout rond.
5ème ETAPE Phedi (4420 M) - Thorong Pass (5416 M) - Marpha (2665 m), + 1250 m et – 3000 m
Lever à 3 heures du matin et départ à 4 heures, tout le monde a plus ou moins bien dormi (stress, altitude, froid ). Au lever, je vais boire un café et mange des gâteaux secs car il n'y a que ça qui passe. 4 heures, départ au col, un sherpa est devant avec le médecin américain pour nous faire la trace, les derniers passent en premier et les premiers en dernier. Au départ plusieurs trekkeurs prennent part à notre colonne improvisée. On monte vraiment doucement sur un sentier enneigé de la largeur de 20 cm jusqu'à ce que je dit au sherpa de déboîter et de doubler la colonne car on commençait à avoir vraiment froid derrière et il fallait passer le col à la première lueur du soleil avant que la neige n'ait verglacé. Après une montée assez longue, j’arrive au col avec le sherpa et le médecin américain sans aucun problème. A peine arrivée, je rassemble les premiers arrivants et je donne le départ pour la descente. Il faut imaginer une bande de fous dévalant le versant sur des sentiers à peine visibles et verglacés qui mène à MUKTINATH. On plonge littéralement dans le vide par endroit, mais à par deux belles glissades j’arrive en bas sans problème. En bas du versant, je me retrouverai seul jusqu’à l’arrivée. Pendant le parcours, passage dans le lit du fleuve avec un vent assez violent, galets, cailloux, sable, vraiment tous les types de terrain où l’on ne peut pas courir, par contre le paysage est magnifique les montagnes de couleur ocre sont ciselées et érodées par le vent qui souffle assez fort. Le point de contrôle à Kagbeni est un village à l'entrée de la vallée de MUSTANG, une des plus belles vallées du Népal. Sur le bas de la vallée on croise des grosses caravanes de yaks qui descendent le sel. A l’arrivée bien méritée, on se restaure, on se lave à l'eau chaude (un vrai luxe) et je vais attendre les autres arrivants en m'asseyant avec deux vendeurs de bibelots. Je bois le thé avec eux, on échange quelques politesses puis ils me demandent mon pays d'origine, s'il y a des montagnes, etc……. Cette étape aura laisser beaucoup de traces sur les concurrents (les visages sont creusés par la fatigue).
6ème ETAPE MARPHA (2665 m) - DANA (1410 m), + 600 et – 2350 m
Depuis le départ, 3 concurrents me collent au train, juste le temps de sortir du village et je prends une direction autre du tracé initiale, je coupe le lit de la rivière d'un coup car j'ai aperçu les traces d'une caravane de mule au sol donc je suis cette trace puis longer le bord du fleuve soit dans le lit, soit sur des sentiers. A un moment, je passe devant des cases de pêcheur avec les supports pour accrocher les filets, l’endroit est typique. Devant moi je vois 2 concurrents Bruno et Jannick à environ 800 m qui longent la berge, je les prend en point de mire et j'opte pour un tout droit sur eux dans le lit de la rivière, cette option à des risque mais paie car je sème mes poursuivants et rattrape les deux autres et reste à 200 m d'eux. Le reste du parcours est presque tout en descente, avec de temps en temps des montées abruptes. Lors d'une descente très technique, j'ai fait un vol plané, pas de bobo mais mes baskets ce sont déchirées de chaque coté. Je croise des caravanes de mules qui arrive dans les deux sens sur un sentier très étroit qui descend vers un torrent, pour doubler, je suis obligé de faire l'équilibriste et de descendre en coupant en travers de la végétation. Arrivée à DANA, je me lave, me restaure et attend les autres concurrents en leur ayant préparé une surprise, je suis allé dans le village négocier des oranges vers une femme qui avait un verger magnifique. J'ai donc ramener des oranges pour tous les coureurs, un rêve. ETAPE TRES RAPIDE, AVEC DES DESCENTES DANS LA ROCHE TRES DANGEREUSE.
7ème ETAPE DANA (1410 m) - POON HILL (3.193 m), + 2400 m et – 800 m
Légère descente, on traverse le village de TATOPANI (lieu de source d'eau chaude) avant d’attaquer sans cesse une longue montée au travers de divers villages, le sentier est parsemé d’escalier, pierres, rochers, il fait une chaleur accablante, le temps tourne à l'orage. Un concurrent qui à voulu faire la montée en me suivant, craque, je lui est imposé un rythme trop élevé. En arrivant à GHOREPANI, point de contrôle, j'ai dépassé plusieurs concurrents dont un Népalais et les contrôleurs me montrent sur la feuille de pointage que deux autres concurrent sont à 5 mn devant. Je rejoint les deux concurrents à 200m avant le sommet mais je reste derrière eux pour finir au sommet de POON HILL, car pour moi c'est une question d'éthique, je trouve immoral de sprinter à 2m de l'arrivée pour gagner 1 seconde alors que l'on à couru 4 heures. La vue est complètement bouché et le vent nous transperce. On redescend vite, au Lodge, on se met autour d'un tonneau de 200 litres improvisé en fourneau pour se réchauffer. Un vieil homme et les sherpas font le va et vient pour nous servir du thé et des pommes de terre grillées avec des œufs. Le soir, lorsque que le soleil est revenu, les plus aguerris monte à POON HILL pour voir le coucher de soleil sur les Annapurnas.
8ème ETAPE POON HILL (3.193 m) - GHANDRUNG (1940 m), +2300m et – 3000m
Les chambres où l’on a dormi étaient de vraies passoires mais emmitouflées dans le duvet, on a bien dormi. Le matin est magnifique, le soleil est de retour. Bruno propose de monter à POON HILL pour une séance photo et pour la beauté du paysage. On est presque tous montés, le chemin est dur mais 30mn après, la beauté de la chaîne des Annapurnas est époustouflante. Départ, assez rapide, on quitte le village pour remonter à + de 3000 m, on redescend dans une autre vallée où le climat est tempéré, la végétation devient dense. En remontant sur un versant, on longe un sentier et le spectacle qui s’offre à nous, ressemble à un des cirques de l'île de la réunion. Je dépasse des wagons complet de touriste japonais et descends comme un diable sur un sentier très sinueux qui descend au village de GHANDRUNG. A un moment, je dépasse le premier groupe de concurrent dans une descente très escarpée. A l'arrivée, plusieurs de ces concurrents dont le médecin de la course, Pierre, me disent qu'ils ont été effrayés de me voir descendre si vite et ce demandaient comment je faisais pour ne pas tomber et éviter tous les obstacles vu ma vitesse.
9ème ETAPE GHANDRUNG (1940 m) - DHAMPUS (1580 m), + 1100 m et – 1500 m
Départ sous une pluie torrentielle, avec une descente très dangereuse sur des dalles glissantes jusqu'en bas de la vallée de GHANDRUNG puis remontée très longue pour repasser sur une nouvelle vallée. Avant le départ, je me suis mis d'accord avec d'autres concurrents du même niveau que moi de finir ensemble le dernier parcours mais un des coureurs népalais en a profité pour chercher à gagner une place, chose réussie pour lui car il a réussit a me prendre 6 mn, nous n'avons pas les mêmes buts. Le soir, on fait la fête avec un repas organisé par les sherpas (comme d’habitude ) mais le menu est plus copieux et on à droit à l’apéritif (rhum, vodka, whisky chaud et boulette de chèvre et chips fait maison ). Sur les dernières étapes, les vallées ont changé et sont de plus en plus verte, les arbres fruitiers comme les orangers, citronniers, bananiers commencent à apparaître de plus en plus. Des arbres fleuris et même les jardins en terrasse sont verts mais le plus choquant c'est les milliers de coccinelles dans les jardins de blés et autre, qui est un signe de non-traitement de la terre.
CEREMONIE à KATHMANDU Cette année, c'est le ministre des transports du Népal qui nous remet les trophées (nous avons tous les mêmes) devant d’autres officiels, la télévision, radio, presse écrite et nous bien sûr. Remise du trophée des mains du ministre et ses félicitations puis on me rappelle de nouveau pour le trophée de la deuxième participation et on me rappelle encore de nouveau pour le prix du fair-play. Photos de groupe et après un apéritif servi par des serveurs en gants blancs, on intègre la salle de restaurant, service impeccable dans un lieu entièrement restauré de l'ancien empire népalais avec bien sûr au souper le plat national Népalais : le Dal-bat (riz, lentilles, pommes de terre) agrémenté d'un spectacle de danse népalaise.
LES GENS.
- Dans les villages traversés, les gens étaient accueillant, toujours souriant et parfois moqueur mais surtout ils étaient curieux de nous voir courir.
- A MANANG, on a eu droit à une délégation avec le chef de la vallée avec comme présent une écharpe signe de paix, on en à reçu une dizaine chacun (il y avait les tambours et les gens étaient en costume traditionnel).
- Les sherpas qui nous suivaient étaient composés d’un groupe pour la cuisine (6 personnes), d’un groupe pour le point de contrôle et d’un groupe suiveur avec le matériel de cuisine. Ils se mettaient en 4 pour nous rendre service et pour vraiment tout, ils avaient toujours le sourire et une bonne humeur malgré la difficulté pour eux car ils avaient du mal à soutenir notre rythme surtout à la fin mais malgré cela ils ont gardé un engouement jusqu’à la fin. 3 des sherpas viennent régulièrement en France pour des stages ou du travail dans les alpes.
LE PAYS EN LUI-MEME
Il faut sortir de la ville pour apprécier le Népal, Katmandu est une ville typique mais trop de pollution, trop de concentration de gens. J'ai eu l'occasion de voir une cérémonie à PASHUPATINATH pour une crémation, les gens montent un bûcher où ils placeront le corps du défunt, la famille reste à coté pour pleurer mais comme l'expliquais un guide, au Népal, les gens vivent très avec la mort, ils ne la cachent pas, on peut faire des photos, ça ne les gênera pas, c'est plutôt nous les plus gênés car de voir cet aspect de la mort cela remue les tripes. En marchant dans la ville, on rencontre maints temples à des endroits inhabituels, les gens les couvrent d'offrandes. Les gens laissent aussi des offrandes dans la rue à même le sol dans une assiette en feuille de riz. Dans les sites, héritage du Népal, il y a BOUDHNATH qui est un dôme blanc immense avec les yeux de bouddhas peints dessus, tout autour des moulins à prière et une foule de gens qui les tournent dans le sens des aiguilles d'une montre, puis il y a la citée des temples BHAKTAPUR DURBAR SQUARE où chaque dieu à son temple, on peut observer divers corps de métier comme la poterie et les métiers à tisser. Ce qui est dommage sur ces temples, c'est que certains sont en train de tomber en décrépitude, ne sont pas entretenus contrairement à d'autres. Le contraste avec la vie dans la montagne est flagrant, les gens vivent pour survivre. Ils sont agriculteurs pour la bonne majorité d'entre eux, on croise les sherpas avec leurs charges impressionnantes, des caravanes de mules, de yacks longs de plus ou moins de 30 bêtes. On voit les gens labourer avec des vaches ou des buffles comme procédaient nos anciens. En traversant les villages, mon regard a pu capter ces images fortes, cette vie, de voir les femmes se coiffer entre elles en riant, de voir les écoliers en uniformes aller à l'école, de voir les enfants jouer entre eux. Ce sont tous ces morceaux de vie pris en un regard comme un puzzle que l'on reconstitue après dans sa tête. Ces gens ont une chose simple en eux c'est la joie de vivre. Est ce le fait de leur philosophie bouddhiste ou autre ? . Ils sont en harmonie avec la nature, à part les problèmes de déforestation en partie pour chauffer les trekkeurs dans les lodges. Leur repas est simple, le plat national étant le DAL-BAT : riz, légumes, soupe de lentilles, les gens mangent du riz le matin, le midi et le soir mais de temps en temps ils changent pour un plat de pâtes chinoise et très peu de viande à part le poulet. On ne voit pas beaucoup de personnes très âgées, ils doivent avoir une espérance de vie autre que la nôtre du fait de leur condition, je n'ai rencontré que deux personnes d'un âge très important : un LAMA avec une femme qui s'occupait de lui, les deux avaient respectivement 85 ans et 84 ans. Mais ce qui m'a le plus surpris c'est que pendant ces 13 jours au Népal, je n'ai pas entendu un enfant pleurer. Pourquoi ? Est-ce toujours cette joie de vivre ?
Les paysages sont fabuleux, grandioses et ces mots sont vraiment faibles pour décrire cette magnificence. Chaque vallée à sa particularité, ces sommets, ces couleurs, ses jardins secrets, on ne peut pas rester indifférent à ces gens, au paysage, au pays tout entier.
CETTE ANNEE SUR L'ANNAPURNA MANDALA TRAIL LES ETAPES ETAIENT VRAIMENT DURES
Trois personnes ont dû arrêter et une a continué sans sac. - Un début d'œdème cérébral. - Une entorse au genou. - Une cheville avec une grosse tendinite + entorse.
Divers problèmes rencontrés: - Un doigt cassé. - Une blessure profonde à une main. - Plusieurs concurrents ont fini vidés sur certaine étapes suite à une mauvaise gestion de la nourriture et de l'eau.
Problème aussi de nourriture, trop de concurrent ont pris comme nourriture des poudres chimiques (complément nutritif, protéines et j'en passe) et ont contracté des problème digestifs (même avec les grandes marques !) Alors que sur place on avait des produits frais comme le riz, des légumes, pommes de terre qu'il fallait privilégier.
PROBLEMES PERSONNELS RENCONTRES - Coup de soleil NEZ ET OREILLE malgré la crème solaire. - L’altitude (l'effort est plus dur). - Le poids du sac (entraînant dans les descentes ). - Diversités de type de terrain (neige, eau, pierre, etc….). - Diversités de temps (pluies, neige, etc…).
Les + - La camelback au lieu des bidons mais trop juste en contenance, bu environ 4 litres par étapes sauf sur 2 étapes ou je n’ai consommé que 2 litres. - Le fait que la camelback soit dans le sac, l’eau ne gelait pas, il fallait juste renvoyer l’eau du tuyau dans le sac. - L’accroche des chaussures New-balance 802 et leur polyvalence sur les différents types de terrain. - Le collant New-balance et maillot ODLO en tout type de temps bonne respirabilité et vraiment à l’aise dedans. - L'huile de massage WELEDA et le gel contre les coups à l'Arnica de WELEDA. Le gel en fin d'étape a fait plus d'un heureux car les deux tubes et tous les échantillons ont servi aux concurrents (beaucoup de contusion), tout comme l'huile que j'ai distribuée à Katmandu, la plupart en mettait avant et après les étapes. La majorité des concurrents connaissaient déjà ces produits.
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